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Proposé dès 2020 par le Ministère de la Culture et l'intermédiaire des DRACs, le dispositif l'été culturel visait à soutenir des propositions artistiques et culturelles (concerts, représentations, ateliers, projets participatifs, etc.), toutes disciplines confondues, ayant lieu en juillet et août afin de répondre à l'impossibilité pour nombre d'artistes de mener à bien expositions, concerts, etc. du fait de l'épidémie de Covid-19. En région Provence-Alpes-Côte d'Azur, le dispositif s'est déployé sous l'appellation “Rouvrir le monde” et proposait deux formats : des résidences en structure d'accueil, d'une durée de 2 semaines (mêlant ateliers et temps de travail personnel) et déployées dans tous types de structure dont le public est éloigné de l'offre culturelle, et des résidences en territoire, pensées en partenariat avec une ou plusieurs collectivités territoriales pour un projet durant 4 à 8 semaines.

En 2022, dans la lignée de la mission qu'elle se donne, Vidéochroniques a souhaité participer à ce dispositif dans une optique de soutien à des artistes pas ou peu représenté·e·s sur la scène artistique, en axant notamment ces choix d'accompagnement vers de jeunes artistes ou des artistes dont la carrière est déjà avancée et dont la visibilité n'est plus effective. Ainsi l'association a porté une première résidence avec Clara Nebinger au Centre d'accueil de demandeurs d'asile (CADA) - France terre d'asile de Toulon du 26 septembre au 7 octobre 2022.

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“Cet atelier était un travail autour de la question de la dé-territorialisation qui marque le quotidien des demandeurs d'asiles à leur arrivée en France. Ayant dû quitter des paysages familiers, des maisons, des vies les demandeurs d'asiles atterrissent dans un pays qui leur est encore très étranger à l'heure où ils résident au CADA.

 

En mêlant le langage écrit et la peinture, en créant collectivement et/ou individuellement des toiles il s'agissait de parler des espaces, de la vie qu'ils ont quitté et celle qu'ils trouvent en France. L'atelier a eu pour but d'ancrer un mouvement : celui qu'ils ont fait pour arriver en France et qui est mis en suspend par l'attente d'acceptation de leur présence sur le sol français.”

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“Ma pratique de peinture touche à la question du paysage, de l'espace qui nous entoure et de la manière que l'on a de se rappeler des formes, des couleurs, des impressions des endroits que l'on traverse. Cette résidence sera l'occasion d'approfondir la question de l'expression d'une intériorité dans l'extériorisation : interroger comment pour chaque paysage peint, une vie est vécue.”

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